PARC D’ACTIVITÉS DES GLÉNAN – DROIT DE RÉPONSE

14 avril 2021 2 Par Collectif ASPF

Un récent article paru dans l’édition du Télégramme du 4 avril dernier nous pousse à réagir.

Des élus et techniciens de la Communauté de communes ressentiraient de « l’agacement » à l’encontre de notre association. L’ASPF serait à leurs yeux responsable du lent développement du Parc d’activités des Glénan, composé de 3 zones distinctes : Kerorié (Bénodet), Kerlivérien (Pleuven) et Park ar C’hastel (Fouesnant).

vue d’ensemble du Parc d’activités des Glénan

Ne leur faut-il pas nommer un bouc émissaire face à cette Bérézina ?

L’ASPF rappelle qu’elle avait, dès l’origine, fait part de ses plus grandes réserves concernant ce projet d’aménagement des ZAC de Kerlivérien et Kerorié lors de l’enquête publique de 2004.

Dans un premier temps, une simple vue aérienne de la Zone de Park ar C’hastel prise en 2005 montre que de nombreuses parcelles au cœur de la zone sont restées vides. Elles ont été comblées plus tard par de l’habitat ce qui rend aujourd’hui la cohabitation parfois délicate.

zone de Park ar C’hastel en 2005

Une photographie aérienne de 2009, avant le passage des bulldozers, révèle que les secteurs de Kerorié et Kerlivérien étaient constitués d’un magnifique bocage dont on vante aujourd’hui la beauté.

Une vaste zone bocagère de grande valeur (prés, taillis, zones humides, espace boisé classé, talus arborés, terres agricoles…) a donc été sacrifiée à cet aménagement surdimensionné, avec artificialisation totale du site.

vue du bocage aujourd’hui disparu, remplacé par les zones de Kérorié et Kerlivérien

La création de ces 2 zones du parc d’activités repose sur des expropriations de terres agricoles, alors que le Conseil Régional invite à les préserver, soutenu en cela par les directives ministérielles pour mettre fin à l’artificialisation.

Ces expropriations ont été jugées « longues » par les élus. Cependant, elle n’a pas été partie prenante dans les procédures liées à ces secteurs.

L’ASPF défend le maintien des zones agricoles sur le territoire.

Le président de la CCPF cherche par ses propos à maintenir un certain flou : sur la zone artisanale de Kerlivérien, l’ASPF n’a été attaqué aucun permis depuis le lancement du projet. Chaque citoyen peut s’y rendre pour constater que plusieurs lots disponibles n’affichent aucun projet d’installation.

Sur le secteur de Kerorié, ces mêmes élus ont tenté de créer un secteur d’implantation préférentielle périphérique (SIPP) qui autorise l’installation de commerces. A notre demande, le Tribunal Administratif de Rennes a annulé cette zone au motif qu’elle ne respectait pas l’orientation du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) tendant à contenir la création et l’extension de vastes zones d’aménagement commercial. La faute des élus est bien établie et incontestable.

Les « conséquences sont lourdes » en matière d’emploi et seraient imputables à l’ASPF ?

Mais de quel emploi parle-t-on pour une parcelle emplie de containers de stockage dans un secteur à vocation artisanale ?

Les choix et stratégies en matière économique sont de la seule responsabilité des élus au pouvoir et l’ASPF ne peut être considérée comme responsable des retards et désistements des candidats.

Et si les recours juridiques de l’ASPF les « agacent », le remède est simple : qu’ils se rendent inattaquables en respectant la Loi !