France3 – Notre littoral : un sanctuaire en danger
Une équipe de France 3 a enquêté sur le thème de la montée des eaux et de l’érosion côtière.
De nombreux sites sur l’ensemble des départements bretons sont analysés. En particulier, les journalistes se sont intéressés à la situation de Fouesnant.
Nous les avons rencontrés sur la brèche de Cleut Rouz.

Le reportage est visible sur : Enquêtes de Région – Bretagne les replays et vidéos en streaming Bretagne. (Fouesnant vers 00:30)
Sans surprise, le maire de Fouesnant revient sur un des grands travaux de Fouesnant : les enrochements de Mousterlin.
Il rappelle qu’ils ont “duré presque 40 ans, que pendant 40 ans ça a protégé.” “Il y a peut-être eu de petites erreurs techniques.“
Il oublie de dire que les fondations sont aujourd’hui mises à nu car au pied des enrochements, le sable a disparu.
Pire que cela, c’est 900 mètres de plage qui n’existent plus en 40 ans !

Le maire revient sur le bout de l’enrochement et annonce “qu’on va même peut-être enlever une partie de ces enrochements pour laisser la mer venir derrière la dune.“
Un retour aux origines, en quelque sorte, vu que l’intervention humaine a été vaine.
Le marais jouera alors son rôle naturel, celui de faire tampon à l’heure des marées hautes et lors des phénomènes climatiques exceptionnels.
Mais une question essentielle demeure quant à la présence d’habitations ou de campings de l’autre côté des marais. Il convient d’en limiter l’extension.
C’est d’ailleurs ce que nous avons fait en dénonçant des aménagements conséquents sur le camping de l’Atlantique : installation de mobiles homes en zone rouge du Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL), avec piscines privatives !!! (1)
Il n’en reste pas moins que les aménagements sont faits et sont accessibles à la location.
Comment sortir de ce paradoxe : laisser l’eau entrer et protéger les biens et les personnes ?
Où en est le projet de réhausse du sentier des marais ? Cet autre chantier titanesque est-il en mesure de tenir 40 ans ?
C’est pourquoi nous affirmons qu’il est urgent de réactualiser le PPRL et de revoir la cartographie.
Une réflexion doit aussi être menée dès maintenant sur l’organisation territoriale en ce qui concerne les habitats et l’hébergement de loisir.
(1) Le Tribunal Judiciaire a jugé la gérante coupable mais celle-ci a fait appel et est donc présumée innocente et la peine n’est pas exécutoire.
PROPOS de Team for the Planet
Pour en évaluer les impacts :
La carte que tout le monde devrait regarder avant d’acheter un logement… et que personne ne connaît ?
Tout le monde sait désormais que le changement climatique va faire augmenter le niveau des mers.
Arrêtons de noyer le poisson. Oui, on a toujours un peu de mal à se dire que ça nous concerne, nous.
Alors autant celui qui habite à Chamonix peut encore dormir serein, autant pour des millions de personnes sur Terre, le sujet doit devenir une préoccupation. Au risque de voir leurs projets tomber à l’eau.
On sait désormais que, quoi qu’on fasse, on devrait arriver à +15 cm à +29 cm de montée des eaux en 2050 (rapport du GIEC Chapitre 9.6.3, IPCC AR6 WG1).
La carte Coastal Climate Central permet de simuler le niveau de la mer pour chaque endroit sur Terre, afin de voir quelles sont les zones de submersion. (Lien en commentaire). Et vous allez voir, ce n’est pas au doigt mouillé.
On y voit par exemple qu’à +29 cm, une grosse partie du Marais poitevin, de la Camargue, de la région de Noirmoutier, mais aussi presque tout l’estuaire de la Loire à l’ouest de Nantes, se retrouvent en dessous du niveau de la mer.
Vous allez me dire : ce n’est pas la mer à boire.
Regardons plus en détail.
❌ Ce que le fait d’être sous le niveau de la mer ne veut pas dire :
– Ces zones ne seront pas forcément submergées en permanence.
– Beaucoup d’entre elles sont protégées par des digues, levées, systèmes de pompage ou autres infrastructures.
– La carte ne prend pas en compte les protections humaines existantes, comme les digues du Marais poitevin, par exemple.
✅ Ce que ça implique malgré tout :
– Ces territoires sont vulnérables à des inondations fréquentes, voire durables si les protections ne sont pas renforcées ou adaptées.
– Le risque d’inondation augmente significativement à chaque hausse supplémentaire du niveau de la mer.
– À long terme, la viabilité de ces zones dépendra fortement de la capacité à les défendre face à la mer.
Et certaines zones agricoles, voire urbaines vont clairement devoir être abandonnées. Ces zones vont finir, telles l’Atlantide, occupées par les poissons.
Le niveau de la mer va continuer à monter, pour atteindre 1 m en 2100.
Ce ne sera pas un vague problème. À cette hauteur-là, les digues, systèmes de pompage et de drainage devront être renforcés, repensés, reconstruits.
Il faudra en construire de nouveaux un peu partout sur le territoire.
Cela représente des investissements en dizaines, voire centaines de milliards.
Encore un élément qui nous rappelle à quel point chaque euro dépensé maintenant pour limiter les émissions de CO2 sera ultra rentable demain pour éviter d’en financer les conséquences.
Superbe émission, très instructive.
Heureusement qu’il y a des “gardiens” du littoral tel que vous.
Et il est heureux de voir que certaines communes prennent le problème à bras le corps pour protéger le littoral face à cette montée des eaux inexorable.
Merci
On assiste aujourd’hui à une BETONNISATION des petites villes rurales, comme Fouesnant, avec la COMPLICITE d’une population, qui a participé activement à la réélection du maire et ne peut s’en prendre qu’à elle. Les constructions rapides de “hameaux” en parpaings, recouvert d’un enduit blanc, envahissent et dénaturent cette région, qui se standardise et perd de son cachet. Fouesnant devient une petite ville, parmi tant d’autres, sans plus de spécificité particulière, fleurie pour le tourisme. La construction d’un immeuble réservé à la Communauté de communes, le centre agro-marin de Beg Meil, racheté par la mairie il y a quelques années, et transformé prochainement en centre de thalassothérapie avec hôtel de luxe, réservé à un public fortuné.
Une bétonnisation accrue, au profit de pistes cyclables démesurées, inutiles et coûteuses. Des aménagements punitifs, pour nous contraindre à utiliser le vélo, qui ne sera jamais un moyen de transport quotidien, mais un appoint, ou une activité de loisir. Même le vélo électrique, non écologique du tout et coûteux, ne peut être le moyen de transport, que l’on veut nous imposer. Le maire et les élu(es) utilisent t-il un vélo pour faire leurs courses chez Leclerc, par exemple ? Aller à Quimper ou à Concarneau ? etc… Pour avoir utilisé le vélo sous la pluie, le vent, la nuit, subi les chutes, les côtes, la fatigue quotidienne etc…, j’en sais quelque chose ! Le développement des transports en commun est rejeté, alors qu’il est la solution.
Un marais, une faune et une flore en grand danger, en raison d’un projet dément.
Des côtes qui se détruisent en raison d’enrochements “cache misère” et que maintenant, il serait question d’enlever pour laisser l’eau reprendre ses droits. Le marais a bon dos…
Et certains terrains de camping, comme l’Atlantique, peu scrupuleux, et qui n’ont que faire des décisions de justice. Une procédure d’appel, longue et malheureusement “protectrice”.
Les grands terrains doivent impérativement être déclarés non constructibles, non viabilisés, bien que le rendement de l’impôt ne soit pas le même.
Des grandes villes qui elles, au contraire, se VEGETALISENT, ou tentent de le faire.
Honte à ce genre de politique !