De la difficulté de se faire entendre

31 octobre 2019 0 Par Collectif ASPF

Ces derniers temps l’ASPF a, encore une fois, été victime d’attaques par voie de presse. En effet la presse locale, Le Télégramme et Ouest-France, ont fait paraître des articles dans leurs colonnes dans lesquelles notre association est citée pour ses actions sur un ton réprobateur de la part de ses détracteurs.

La première affaire concerne les propos tenus par le maire lors du conseil municipal de Bénodet le 27 septembre 2019.

Le maire s’est publiquement agacé des procédures intentées par l’ASPF qui vont à l’encontre de ses décisions en matière d’urbanisme. À la date du conseil, un seul contentieux était en cours – le PLU de Bénodet – alors qu’il en a annoncé sept. Il fait une confusion avec des recours gracieux que nous avons déposés depuis sur le secteur de Kerangales.

La deuxième affaire s’est passée lors du Conseil communautaire. Cette fois ce sont les conseillers avec le président en tête qui ont unanimement désapprouvé une décision de justice. Il s’agit du référé en suspension qui met un frein sur le projet de centrale photovoltaïque de Kerambris.

Il n’est pas inutile de rappeler que l’ASPF a pour mission figurant dans ses statuts, de préserver les sites et protéger l’environnement dans le pays fouesnantais.

Nous veillons à ce que le développement des communes se fasse de façon harmonieuse pour l’ensemble de la communauté en conformité avec les codes de l’urbanisme et de l’environnement. Pour cela notre démarche commence toujours par une procédure à l’amiable en proposant un recours gracieux. Dans un second temps, nous nous en référons au Tribunal Administratif, garant du respect de la Loi. Lui seul est à même de juger.

Notre association ayant été nommément citée dans les deux journaux locaux, nous avons rédigé un communiqué de presse à l’attention des rédactions afin qu’ils publient notre réponse à ces attaques.

Voici ces deux communiqués :

CONSEIL MUNICIPAL DE BÉNODET

« Lors du conseil municipal du 27 septembre, le maire de Bénodet s’est agacé des procédures intentées par l’ASPF contre ses décisions d’urbanisme. Notre association n’est pas la seule à s’inquiéter des largesses octroyées à certains propriétaires et non conformes à la loi littoral : faut-il rappeler au maire que la récente décision du Conseil d’État en sa défaveur est le fruit d’une procédure engagée par le Préfet du Finistère en personne. Les actions en justice doivent faire l’objet d’une information aux élus municipaux, ce que le maire semble oublier. A l’heure de ce conseil, seul un contentieux devant le tribunal était engagé par notre association et non 7 comme annoncé. A moins que le maire de Bénodet, saisi de nos recours gracieux, ait déjà décidé de les rejeter. Dans ce cas, qu’il soit transparent et rende public l’avis des avocats payés par les Bénodétois, pour ces projets que nous considérons non conformes à la loi littoral. »

CONSEIL COMMUNAUTAIRE

« Certains élus de la CCPF ont donc profité du dernier conseil pour stigmatiser la procédure gagnée par l’ASPF. Ils se placent donc au-dessus des lois et oublient l’historique de ce dossier. Où étaient-ils quand notre association se battait contre les eaux parasites qui polluaient le ruisseau de Kerambris, principale source d’approvisionnement en eau pour Fouesnant ? Où étaient-ils quand les algues vertes étaient stockées à ciel ouvert polluant notre air ? Ont-ils réagi quand le maire de Fouesnant a changé le zonage d’une terre agricole pour l’artificialiser ? Ont-ils constaté sur place que le terrain situé à l’est était toujours cultivable ? Nous avons rencontré EDF et les services du Préfet, à leur demande. Nous avons clairement expliqué que nous n’étions pas contre l’implantation des panneaux photovoltaïques dans la partie Ouest, à savoir sur la décharge, mais uniquement opposés sur la partie Est, zone agricole.
En compensation, nous avons suggéré de couvrir les toitures disponibles sur les bâtiments de Kerambris et sur les bâtiments publics de la CCPF. Mais ce n’était pas leur projet.
Depuis plusieurs années, les projets de salle d’activités se multiplient sur le canton, nous avons proposé d’en couvrir les toits de panneaux photovoltaïques, sans succès.
Observons le siège de la CCPF : entoiture, des panneaux exposés plein Ouest. Non-sens économique et technique ! L’ASPF réitère son soutien aux énergies renouvelables mais dans le respect des règles d’urbanisme. »

Pour l’affaire du conseil communautaire, le Télégramme a intégralement édité nos propos dans ses pages. Pour sa part, Ouest-France a extrait un court passage de notre réaction.

En revanche, les deux journaux locaux n’ont absolument rien publié en ce qui concerne les propos du maire de Bénodet lors de du conseil municipal.

Il n’est pas facile et de se placer sur la route de certains barons locaux et de les mettre face à leurs responsabilités.

Mais ce ne sont pas ces méthodes d’intimidation qui nous empêcheront de dénoncer et de faire valoir le droit pour chacun et pour tous.