Massacre à la tronçonneuse

2 mai 2022 5 Par Collectif ASPF

Le titre peut prêter à sourire, la réalité est tout autre.

De mi-mars à fin juillet, l’Office français pour la Biodiversité (OFB) préconise de ne pas tailler les haies ni d’élaguer les arbres. Seuls les agriculteurs sont soumis à une interdiction de tailler les haies et les arbres.

En cas de délit, ils peuvent être sanctionnés financièrement sur les aides européennes qu’ils perçoivent de la part de la PAC (Politique Agricole Commune).

Nous avons été alertés sur une intense déforestation en cours sur une parcelle de 3 hectares de chênes, bouleaux et hêtres à Hent Lenn à Clohars-Fouesnant.

Des amas de troncs laissés sur place après le passage de la machine

Au fil de deux décennies, une forêt s’était développée et densifiée suite à l’abandon de l’activité agricole. Chevreuils, renards et oiseaux y vivaient en harmonie.

3 hectares d’arbres au sol

Lors de l’élaboration du PLU, la mairie aurait donc dû classer ces parcelles en espaces boisés classés (EBC) pour les protéger. Elles ont été laissées en zone agricole (A).

Le propriétaire, extérieur au département, est dans son droit, lorsqu’il lance ce chantier.

Mais pour autant, quel intérêt a-t-il, si ce n’est l’espoir de pouvoir urbaniser un jour ?

Le rapport de GIEC ne semble pas le concerner malgré l’urgence à agir pour limiter le dérèglement climatique.

Alors que le département du Finistère lance une opération de plantation d’arbres, ne serait-il pas plus opportun de protéger l’existant et sensibiliser sur la biodiversité déjà présente ?