Un bac à sable géant !

15 juin 2023 4 Par Collectif ASPF

Beaucoup d’enfants se sentent vite limités par leur petite pelle et leur petit râteau lorsqu’ils jouent dans le bac à sable.

Les plus hardis ou les plus chanceux se dotent de petits véhicules pour édifier leurs constructions ou leurs châteaux.

D’autres enfin vont au bout de leur rêve.

Le chantier est installé sur le parking du Grand Large où est déversé le tas de sable.

Un camion vient déverser le sable sur le sentier.

Les engins circulent depuis le parking du Grand Large jusqu’au blockhaus de Cleut Rouz.

La niveleuse vient ensuite étaler et régaler la couche de sable qui est compactée par le rouleau.

Le rouleau-compacteur en action

C’est un fait indéniable que l’enrochement est fragilisé et que des crevasses sont apparues sur la partie piétonne. Ces trous peuvent occasionner des chutes et des blessures.

Un intervention est donc nécessaire et est en général programmée après la période des coups de vent et des forts coefficients.

Il nous est arrivé de rencontrer une équipe à l’œuvre sur ce secteur les années passées. Face à notre étonnement, le conducteur des travaux nous avait aimablement expliqué qu’ils n’utilisaient en ce lieu que des engins de faible dimension et sans avoir recours au mode vibrant justement en raison de la fragilité des lieux.

Nous avons donc été fort surpris des modèles d’engins qui circulaient sur l’enrochement.

Un rouleau-compacteur de ce type ne pèse pas moins de 13 tonnes ! La niveleuse semble en peser autant.

Nous étions installés sur la table de pique-nique sous les pins quand le rouleau-compacteur est passé en mode vibrant. Les vibrations occasionnées par la machine étaient perceptibles à plus de 80 mètres du chantier !

Nous nous sommes alors déplacés sur les blocs de l’enrochement pour constater l’évidence : les roches vibraient au passage du rouleau …

Comment imaginer que ces vibrations puissent ne pas avoir d’effet délétère sur un ouvrage déjà miné par les coups de boutoir de la mer ?

Comment imaginer que des travaux d’une telle ampleur puissent être engagés de la sorte ?

Comment imaginer que les responsables qui ont commandé le chantier puissent ne pas connaître l’historique de cet enrochement qui part à vau-l’eau ?

Et certains prétendent encore que des études scientifiques sont menées sur l’enrochement ?

Nous avons assisté là à une mise en péril de l’édifice.

Serions-nous les seuls que cela choque ?