Érosion littorale, des exemples multiples et variés qui vont dans le même sens
Pas une semaine ne passe sans qu’il y ait des articles de presse où il est question d’érosion littorale.
Dans la majeure partie des cas, ce sont des exemples d’adaptation qui sont présentés.
Un sentier littoral réorganisé et des idées pour l’avenir à Fermanville
Ainsi, à Fermanville, le sentier littoral présentait des signes de vulnérabilité car situé trop près du rivage. Le dérèglement climatique, les tempêtes et le retrait du trait de côte ont contraint les élus à mener une réflexion.
« L’idée est de déplacer tous les sentiers vulnérables et, sur cette côte exposée, ça ne manque pas, » déclare Régis Leymarie, délégué adjoint de rivages Normandie au conservatoire du littoral.
Ouest-France : Un sentier littoral réorganisé et des idées pour l’avenir à Fermanville
«Solutions fondées sur la nature» pour s’adapter à l’érosion: le site de La Torche retenu par l’État
Plus près de chez nous, la commune de Plomeur a remporté un appel à projet de l’Etat pour adapter le site de La Torche à l’érosion.
La ministre Agnès Pannier-Runacher est venue saluer le travail présenté qui vise un réaménagement global avec des solutions fondées sur la nature pour adapter les territoires côtiers à l’érosion.
Érosion : ce village va laisser entrer la mer
La solution retenue pour la commune de Saint-Vincent-sur-Jard en Vendée est plus radicale.
Sur le secteur, le trait de côte a reculé de quinze mètres en deux ans.
Les élus envisagent de laisser la mer entrer dans les terres et de transformer un cours d’eau aujourd’hui maitrisé en estuaire.
Lutter contre une avancée inéluctable par des ajouts de cailloux n’est plus la solution.
“Défendre un territoire, ça ne fonctionne plus. La nature est plus forte que nous,” déclare le maire.
Journal de 13 heures | TF1 – Érosion : ce village va laisser entrer la mer
Grignotée par l’érosion, la presqu’île de Crozon cherche des solutions d’aménagements urbains
Pour protéger la route reliant Morgat et sa commune, le maire de Crozon mise sur une solution douce, le stabiliplage qui consiste à installer de grands boudins placés perpendiculairement à la côte pour favoriser le retour des sédiments, du sable et des galets partis du fait des tempêtes hivernales.
Cette solution réversible est provisoire, le temps d’analyser, de tester et de trouver des moyens pérennes.
Charente-Maritime et Pays basque : de l’argent pour des solutions douces contre l’érosion côtière
La commune de La Tremblade a elle-aussi décroché une aide de l’Etat pour retarder les effets du recul du trait de côte.
Il s’agira de renaturer un parking bitumé et de modifier le tracé de la Vélodyssée.
À Gouville-sur-Mer, l’érosion du littoral oblige ces deux campings à déménager
Certaines communes doivent faire face à des enjeux importants comme à Gouville-sur-Mer où la montée des eaux vient mettre en danger l’existence de deux campings.
Comme cela se faisait il y a plusieurs décennies, c’est la solution des enrochements et des digues qui avait été retenue.
Aujourd’hui, la clairvoyance des élus conduit au déplacement de ces deux campings sur des parcelles à un ou deux kilomètres du rivage.
À Gouville-sur-Mer, l’érosion du littoral oblige ces deux campings à déménager – France Bleu
En Bretagne, la mer menace ces habitations : le rachat des maisons envisagé pour les détruire
Notre revue de presse se rapproche de notre territoire.
À Treffiagat, la dune a reculé de plus de 20 mètres mettant en danger imminent des habitations.
Concrètement, ce sont 7 habitations qui pourraient être rachetées et déconstruites.
En Bretagne, la mer menace ces habitations : le rachat des maisons envisagé pour les détruire
Et à Fouesnant ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que peu d’informations sortent des bureaux de la municipalité. Non pas qu’il ne s’y passe rien en matière de lutte contre l’érosion côtière mais les réflexions en cours ne se concrétisent pas en campagne de communication.
Nous nous souvenons que le maire de Fouesnant avait été sollicité suite à la parution de notre article sur la réhausse du sentier des marais entre Coat Clévarec et Cleut Rouz.
Bien que contacté par la journaliste, le maire n’avait pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
À la lecture de cette revue de presse, force est de constater que les choses ont changé et que les digues, les enrochements et les gros aménagements qui font tourner les toupies à béton ne sont plus des solutions retenues pour stopper le recul du trait de côte.
Or, le projet de digue entre Cleut Rouz et Coat Clévarec, mis en lumière par l’ASPF (notre article du 3 octobre 2024 Encore un projet pharaonesque !), voudrait perpétuer un modèle abandonné partout ailleurs.
En effet, c’est bien une digue de 2000 mètres de long et d’1,5 mètre de hauteur qu’il est prévu de construire dans les marais.
Des méthodes d’un autre temps…